Dans le but de sécuriser les 87 cathédrales appartenant à l'État, le plan d'action "sécurité cathédrales" avait été lancé en 2020, à la suite de l'incendie dramatique de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Trois ans après, la ministre de la Culture Rima Abdul-Malak a dévoilé ce mardi devant la cathédrale d'Amiens un premier bilan de l'opération.
66 cathédrales disposent d'un plan de sauvegarde des biens culturels
Les résultats sont bons puisqu'en trois ans, bien plus a été fait qu'en 30 ans, affirme Rima Abdul-Malak. En 2019, seule la question de la sécurité des personnes était prise en compte dans les incendies. Aujourd'hui, 66 cathédrales disposent d'un plan de sauvegarde des biens culturels.
Ce précieux fichier répertorie les œuvres présentes dans l'édifice, explique la ministre. "Pour pouvoir les évacuer s'il faut le faire, pour les protéger s'il faut le faire. On met en place aussi régulièrement des exercices pour entraîner les équipes à le faire. Cela avait été efficace à Notre-Dame de Paris puisqu'un tel exercice avait été fait en 2018, un an avant l'incendie. Grâce à cela, les œuvres ont pu être sauvées et on va pouvoir les retrouver à la réouverture de Notre-Dame de Paris."
52 millions d'euros pour 2023
La ministre a annoncé poursuivre l'effort financier. Une enveloppe de 52 millions d'euros est dégagée pour 2023. 40 millions seront consacrés aux travaux de restauration, 12 le seront pour la sécurité incendie. La ministre s'engage par exemple à généraliser les caméras thermiques dans les cathédrales pour détecter les zones de chaleur avant même l'apparition de fumée. Les installations électriques à risque comme le chauffage électrique ou les antennes téléphoniques, non nécessaires au fonctionnement des cathédrales, seront aussi supprimées.