Les retombées de plomb générées par l'incendie de Notre-Dame ne posent pas de risque sanitaire en matière de qualité de l'air, a indiqué jeudi la préfecture de police de Paris, qui pointe en revanche la "présence ponctuelle très importante" de poussières dans les sols alentours.
Des poussières sur le parvis et la voirie
"L'analyse des prélèvements réalisés depuis l'incendie indique qu'il n'y a pas de risques liés à l'absorption de plomb lors de l'inhalation de l'air extérieur, mais confirme la présence de poussières de plomb aux alentours immédiats de la cathédrale", indiquent la préfecture et l'Agence régionale de santé dans un communiqué publié 17 jours après le sinistre. En matière de qualité de l'air, "toutes les valeurs recensées sur l'Île de la Cité sont inférieures au seuil réglementaire de 0,25 µg/m3", précisent-elles.
En revanche, les prélèvements montrent des dépôts de poussières de plomb aux abords immédiats de la cathédrale, avec "une présence ponctuelle très importante dans les sols" sur le parvis et la voirie (actuellement interdits au public) : les analyses y montrent des niveaux d'environ 10 à 20 g/kg de sol (par comparaison à la valeur repère de 0,3 g/kg).
Les riverains invités à nettoyer leur logement
Des poussières ont aussi été relevées, avant nettoyage, dans les étages supérieurs de locaux administratifs donnant sur la cathédrale, selon le communiqué, qui souligne que le plomb "ne peut avoir un impact sur la santé qu'en cas d'ingestions répétées".
Les pouvoirs publics conseillent donc aux riverains de nettoyer leur logement en privilégiant l'emploi d'une serpillère humide, plutôt que d'un aspirateur, de se laver régulièrement les mains, de garder des ongles courts et ne pas se les ronger, et de laver fréquemment les jouets des enfants.