Les demandes de procréation médicalement assistée avec don de gamètes progressent encore, tout comme les délais d'attente, deux ans après la promulgation d'une réforme qui a ouvert la procédure à toutes les femmes, indique jeudi l'Agence de la biomédecine. Les demandes de première consultation pour une assistance médicale à la procréation (AMP ou PMA) de la part de couples de femmes et de femmes seules ont bondi de 25%, atteignant 7.216 demandes entre le second semestre 2022 et le premier semestre 2023, selon l'agence.
"C'est mon plus grand bonheur"
Âgée de 35 ans, Angèle file le bonheur parfait. Propriétaire d'une belle maison, bonne situation professionnelle... mais elle n'a pas de partenaire alors que son désir d'enfant est très fort. Alors, à 36 ans, Angèle décide de faire un enfant en étant célibataire : "Au passage de la loi de bioéthique, je me suis inscrite pour la préservation ovocytaires mais aussi pour bénéficier d'un don de spermatozoïdes. Je savais que cette attente serait longue d'où l'importance de préserver mes ovocytes".
Après une attente d'un peu plus d'un an, Angèle touche du bout des doigts le rêve de devenir maman grâce à un don de spermatozoïdes. À 38 ans, toujours célibataire, elle entame un parcours d'aide médicale à la procréation.
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"En mars 2023, j'ai commencé le protocole. On a décongelé dix de mes ovocytes. Fin mars 2023, j'apprenais ma grossesse. Il y a très peu de temps, j'ai donné naissance à mon petit garçon. C'est mon plus grand bonheur et je crois ma plus belle réussite", raconte Angèle au micro d'Europe 1.
Grâce aux ovocytes encore conservés, Angèle espère avoir un deuxième enfant. La loi l'autorise à utiliser ses gamètes jusqu'à 45 ans.