Le jeune homme mis en examen pour le meurtre du policier Eric Masson à Avignon a été formellement désigné comme celui qui a tiré sur le policier par l'ami présent sur les lieux avec lui, qui a aussi été mis en examen, a précisé le procureur mercredi. Ce second individu, âgé de 20 ans, a reconnu sa présence sur les lieux mercredi, lors de cette banale opération de contrôle sur un point de vente de stupéfiants qui a mené à la mort du policier, a précisé le procureur d'Avignon, Philippe Guémas, lors d'une conférence de presse: "Et il a confirmé" que la personne avec lui lors de leur arrestation "est celui qui a tiré sur le brigadier Eric Masson".
Le jeune homme conteste les faits
Le tireur présumé a été mis en examen pour homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique, mais aussi tentative d'homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique, en l'occurrence le collègue policier d'Eric Masson lors de ce contrôle mercredi, vers 18 heures 30, au cœur de la cité des Papes : "Il semblerait qu'il ait également tiré sur lui, sans l'atteindre", a précisé Philippe Guémas. Le jeune homme conteste totalement les faits qui lui sont reprochés.
L'autre jeune homme, âgé de 20 ans, interpellé dimanche soir avec lui au péage de Remoulins (Gard) a quant à lui été mis en examen pour non-assistance à personne en danger et recel de malfaiteur. "Sommairement et abusivement présenté comme le complice" du tireur, il aurait seulement assisté à la scène, sans y participer, a précisé le magistrat.
L'enquête "loin d'être terminée"
Insistant sur le fait que "l'enquête est loin d'être terminée" et allait encore durer "de nombreux mois", le procureur d'Avignon a annoncé le placement en garde à vue d'une cinquième personne, le propriétaire du local où ils se seraient réfugiés avant de tenter de prendre la fuite vers l'Espagne.
Arrêtés dimanche soir à 22 heures 30 au péage à bord d'un véhicule conduit par un homme d'une cinquantaine d'années, les deux mis en examen tentaient bien de rejoindre l'Espagne, a confirmé Philippe Guémas : "C'est un fait avéré, ce n'est plus une supposition", a-t-il insisté, en parlant d'"éléments concrets" et notamment d'"une adresse en Espagne" où ils étaient supposés se réfugier.
Concernant le chauffeur de la voiture, "il est a priori hors de cause", a ajouté le représentant du parquet, expliquant qu'il ne savait pas qui il transportait. Egalement placée un temps en garde à vue, la soeur du tireur présumé, avait elle aussi été libérée mardi.