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Louise Sallé / Crédit photo : Jean-Marc Barrere / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Des impacts de balles ont été découverts sur la façade du collège Stéphane-Mallarmé, situé dans un quartier sensible de Marseille. Les autorités ont décidé de renforcer la sécurité autour de l'établissement en engageant des travaux pour ériger un mur et en mobilisant des policiers à chaque entrée et sortie des élèves.

Les cours ont repris au collège Stéphane-Mallarmé de Marseille. Le personnel éducatif y avait exercé son droit de retrait dès mardi après la découverte de plus de 80 impacts de balles sur la façade de cet établissement situé dans un quartier sensible la cité phocéenne, gangréné par le trafic de drogue. Des dealers pourraient en être à l'origine. 

Dans ce contexte, les professeurs, comme les parents d'élève, ne pouvaient accepter un retour en classe sans garantie de sécurité. Ils ont vraisemblablement été entendus par les autorisés. Désormais, des policiers sont présents à chaque entrée et sortie des élèves. L'équipe mobile de sécurité du rectorat est également maintenue et des travaux pour remplacer les grilles du collège par des murs vont être engagés. 

"L'éducation nationale est à l'os"

Les enseignants se réjouissent d'avoir enfin été écoutés, car ce n'est pas la première fois qu'ils constatent des impacts de balle. "Il y avait aux alentours de l'établissement un point de deal régulier qui était démantelé, mais qui revenait assez régulièrement. Donc, ils se sentaient en insécurité depuis au moins un an. Les équipes sont certainement en situation de soulagement, mais elles souffrent d'un manque chronique d'AED et de surveillants parce qu'ils ont des effectifs qui débordent à l'intérieur des établissements. L'éducation nationale est à l'os, il manque des moyens", observe Nicolas Bernard-Hayrault le représentant syndical de ces enseignants au Snes-FSU des Bouches-du-Rhône. 

 

La ministre de l'Éducation nationale, Anne Genetet, a exprimé son soutien à la principale du collège et organisé ce jeudi matin une réunion au ministère, à Paris, sur la sécurisation des établissements scolaires. "Une réflexion est lancée pour mieux protéger les élèves et les professeurs sur le trajet de l'école et entre ses murs", indique l'entourage de la ministre.