C'est un phénomène nouveau apparu à la faveur de la crise sanitaire. Les masques, mais aussi les gants, que nous portons pour nous protéger du coronavirus se retrouvent souvent jetés au sol, et non à la poubelle. Des incivilités qui peuvent être dangereuses, puisque n'étant pas jetés dans les poubelles, ces masques échappent au processus d'incinération en déchetterie, seul moyen d'éviter tout moyen de contamination. Qui plus est, ces déchets polluent, beaucoup et longtemps : pour exemple, un masque ne se dégrade qu'au bout d'un demi-millénaire.
Aussi, afin d'en finir avec ce manque de civisme, le maire de Libourne (Gironde) a pris un arrêté municipal permettant à la police municipale de verbaliser les pollueurs à hauteur de 68 euros.
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"Je ne souhaite plus attendre que le gouvernement prenne un décret"
"Tous les abandons de déchets sur la voie publique sont verbalisables et condamnables", rappelle Philippe Buisson, maire (PS) de Libourne. "Mais les abandons de masques et de gants sont des incivilités encore plus gravement irresponsables, donc je ne souhaite plus attendre que le gouvernement prenne un décret".
En effet, un projet de décret, défendu par Brune Poirson, secrétaire d’État à la transition écologique, prévoit une amende de 135 euros, contre 68 actuellement, en cas d’abandon de masque, de gant, mais aussi de mégot ou d’ordures sur la voie publique. Mais alors que ce projet devait être présenté mi-juin, le maire de Libourne a choisi d'agir à son échelle en verbalisant dès maintenant. L'amende est fixée à 68 euros. "Je ne peux pas aller au-delà, c'est une contravention de classe 3", explique-t-il.
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Immédiatement réprimé par les policiers municipaux
"L'abandon sur la voie publique de ces déchets est potentiellement dangereux parce que la crise sanitaire que nous venons de traverser nous apprend que nous devons continuer à respecter les gestes barrières, mais aussi à ne pas disséminer des déchets potentiellement contaminés", insiste l'édile de cette commune, située à une quarantaine de kilomètres au nord-est de Bordeaux.
L'amende sera donc un délit contraventionnel, immédiatement réprimé par les policiers municipaux. Des policiers "à qui j'ai donné ordre de prioriser cette chasse à ces incivilités".