D'ici trois ans, sept nouvelles villes vont devoir mettre en place la règlementation Crit'Air. Les villes de Rouen, Toulouse, Toulon, Marseille, Nice, Montpellier et Strasbourg sont donc contraintes de créer des zones à faibles émissions, pour lutter contre la pollution de l'air, comme il en existe déjà notamment à Lyon et à Paris. En 2025, trente-cinq agglomérations supplémentaires devront mettre en place ces zones.
C'est "le minimum du minimum" que le gouvernement pouvait faire, estime sur Europe 1 Olivier Blond, directeur de l'association Respire, après deux condamnations de la France pour dépassements des seuils de pollution dans plusieurs villes. Mais pour lui, dans les quatre grandes villes où les zones à faibles émissions existent en France, leur efficacité est limitée. "Ça fonctionne un petit peu, ce n'est pas la panacée, explique-t-il. Ça réduit selon les cas de quelques pourcents les concentrations de particules de dioxyde d'azote. Ca peut aller de 0 à 15%".
"C'est aux métropoles de faire le sale boulot"
"C'est le signe que le gouvernement, encore une fois, se défausse de ses responsabilités sur la question de la pollution de l'air puisque c'est aux métropoles de faire le sale boulot, d'interdir aux automobilistes de se déplacer et de gérer les mécontentement", lance Olivier Blond, agacé.
Pour que ces zones à faibles émissions soient plus efficaces, il faudrait qu'elles touchent davantage de véhicules. Mais pour l'instant, les règlementations concernent uniquement les Crit'Air 5 et 4, à certaines heures. Et, selon Airparif, ces zones seules ne suffiront pas à revenir sous les seuils de pollution définis par l'Organisation mondiale de la santé : il faudra aussi s'attaquer au chauffage des maisons et des immeubles.