Les microplastiques, issus de la dégradation du plastique, sont bien plus nombreux dans l'air que l'on le pense.(Illustration) 1:25
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Guillaume Dominguez // Crédit photo : AFP PHOTO / UNIVERSITY OF TASMANIA/ JENNIFER LAVERS
La pollution plastique est-elle est plus important que ce que l'on imagine ? C'est ce qu'affirme la fondation australienne Minderoo, qui publie une étude de cette pollution sous forme d'un bulletin météo. Car les données sont sans appel : par beau temps ou de temps de pluie, le monde est "arrosé" en permanence de microplastique.

La pollution plastique est au cœur des échanges au siège de l'Unesco à Paris. Toute la semaine, près de 175 pays tenteront de trouver un accord pour réduire la production de déchets. Et il y a urgence, car l'Homme respire tous les jours du plastique. La Fondation australienne Minderoo révèle son étude sur le nombre de particules de plastique qui tombent chaque jour sur la ville. Et pour sensibiliser le grand public, la fondation révèle son étude au travers de bulletins météo plastique.

Inquiétude d'une partie de la population

Ainsi, malgré un grand soleil à Paris ce mardi, sans aucun nuage dans le ciel, la capitale est sous la pluie... plastique. Près de 40 kilos de microparticules doivent s'abattre sur les 105 kilomètres carrés de la ville. Un chiffre qui grimpe jusqu'à 440 kilos les jours de pluies. 

"C'est énorme", s'alarme au micro d'Europe 1 une Parisienne. Et elle n'est pas la seule à s'étonner des chiffres. "C'est un peu inquiétant aussi de savoir tout ce plastique qui tombe sur nous sans forcément qu'on s'en rende compte", explique une jeune femme. 

Des éléphants de plastique

"On se dit : '40 kilos, je peux les soulever, ça fait quand même lourd'" souligne un peu plus loin, un Parisien. Cette pluie continue de microparticules est une conséquence directe de la pollution plastique mondiale, souligne Chloé Nabédian, ambassadrice de la fondation Minderoo. "C'est simplement la décomposition de nos déchets plastiques sur terre et dans les océans. Ça devient des microparticules de plastique et ensuite s'évapore dans l'atmosphère, et s'aide ensuite du cycle de l'eau", précise-t-elle. 

Ce sont chaque année des éléphants de plastique qui tombe sur Paris, image l'ancienne présentatrice météo. Car chaque année, près de 45 tonnes de plastique retombe sur la ville sous forme de particule.