Paris accueille dès ce samedi des délégations des pays du monde entier pour une semaine de négociations sous l’égide de l’ONU qui commence officiellement lundi. L’enjeu est d'aboutir à la signature d’un traité réduisant la pollution plastique dans le monde, avant la fin de l’année 2024. C’est la toute première fois que la communauté internationale se met en ordre de marche sur ce sujet. À l’image des COP sur la question climatique, c’est donc un sommet inédit qui commence même si les négociations s’annoncent difficiles, en particulier avec les pays producteurs de plastique.
Des pays réticents
C'est la crainte des ONG qui assistent aux négociations au même titre que les pays, les entreprises et les industriels du plastique. "On a des pays qui sont plutôt réticents sur un traité contraignant, qui sont plutôt favorables à des mesures volontaires sur la fin de vie du plastique, comme la gestion des déchets dans lesquels on a les États-Unis, la Chine, le Japon, l'Inde ou encore l'Arabie saoudite", affirme Diane Beaumenay-Joannet qui travaille pour l'association Surfrider France.
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Des Etats qui s'opposent à la position française et européenne et qui aimeraient que la réduction de la production de plastiques soit mentionnée dans le texte. "Dès la production, il y a un impact sur le climat et il y a un potentiel risque aussi de fuite dans l'environnement même de la matière première du plastique, qui sont les greniers de plastiques industriels. Donc, il nous faut réduire à la source la production de plastiques pour réduire derrière la quantité de déchets à gérer", souligne-t-elle au micro d'Europe 1. Le traité ne sera pas finalisé le week-end prochain. C'est prévu pour fin 2024, mais une ébauche de texte devrait être présentée à Paris, avec des propositions d'objectifs à atteindre.