Sept syndicats de pompiers ont déposé un préavis de grève du 26 juin au 31 août pour demander plus de moyens face à une augmentation de leurs interventions, a-t-on appris dimanche auprès de l'un d'eux.
"Le service public de secours est malade. On veut alerter les Français", a déclaré André Goretti, président de l'organisation FA/SPP-PATS, premier syndicat chez les 40.000 pompiers professionnels. Ces sept syndicats, qui représentent plus de 85% des sapeurs-pompiers professionnels, ont adressé un courrier mercredi dernier au ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, dans lequel ils dénoncent "un déni de dialogue social" et "les politiques et projets néfastes du gouvernement".
Un "profond malaise" et une "sur-sollicitation"
Ils demandent notamment le retrait du projet de loi de transformation de la fonction publique, la revalorisation de la prime de feu à hauteur des autres métiers à risque, ainsi que "le recrutement massif d'emplois statutaires". "Il faut nous donner les moyens de réaliser nos missions", a expliqué André Goretti. Le responsable syndical dénonce "le mépris" du ministre de l'Intérieur, de l'Association des départements de France, de l'Association des maires de France, qui n'auraient pas répondu aux courriers des pompiers.
"Il y a un profond malaise au sein de la profession : nous devons répondre à une sur-sollicitation avec de moins en moins d'effectifs et de moyens", selon André Goretti. "Nous assumons de plus en plus de missions qui ne relèvent pas de nos compétences, à cause des manquements des services de l'Etat". Les pompiers sont en outre confrontés "à de plus en plus de violences verbales et parfois physiques", dénonce le responsable syndical. La grève des pompiers, qui ont une obligation de service minimum, doit démarrer mercredi.