A Marseille, le nombre de nouveaux cas diagnostiqués positifs à la Covid-19 au cours des sept derniers jours est en augmentation. Les chiffres de l’ARS ne sont pas bons depuis deux semaines et le niveau de vulnérabilité du département vient de monter d’un cran, passant de "limité" à "modéré". L’augmentation des contaminations est notamment en hausse chez les 20-40 ans. Invité d'Europe 1 samedi matin, Emmanuel Barbe, préfet de police des Bouches-du-Rhône, est revenu sur la décision de rendre le masque obligatoire.
Les secteurs festifs ciblés
Pour lutter contre la pandémie, la préfecture a en effet décidé de rendre le port du masque obligatoire dans certaines zones de la ville : les secteurs Vieux Port, du Cours Julien et de l’escale Borély, notamment fréquentés les jeunes. "Cette mesure cible les lieux et les horaires qui correspondent à la fréquentation de cette population", confirme Emmanuel Barbe, préfet de police des Bouches-du-Rhône, invité d’Europe 1 samedi matin. "Ce qui nous inquiète, c’est que les jeunes sont souvent des porteurs asymptomatiques. Ils contaminent les autres sans le savoir. On demande à ceux qui sont allés dans ces endroits d’aller se faire dépister", a-t-il poursuivi.
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"On va appliquer la règle avec discernement et puis on va monter en puissance", a annoncé Emmanuel Barbe. "Le mode de verbalisation est simple : on demande aux gens de mettre leur masque. S’ils ne le font pas, il y a verbalisation. Je sais qu’il pourra y avoir des ennuis par moment et que certains refuseront. Dans ce cas, la police sera là pour faire respecter la loi. Mais je veux miser sur la confiance".
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Une amende de 135 euros
Ceux qui ne portent pas de masque s’expose ainsi à une amende de 135 euros. "Je rappelle que si on est verbalisé trois fois en 15 jours, cela devient un délit. On peut être placé en garde à vue, on encourt une peine de trois mois d’emprisonnement et une amende de 3.500 euros", continue Emmanuel Barbe. "Pendant le confinement, la procureure de Marseille a fait placer des gens en garde à vue. On fera respecter les règles", a-t-il insisté.
A Marseille, la police municipale sera épaulée par la police nationale. La mairie de Marseille a également indiqué que des médiateurs seraient déployés dans les périmètres concernés dès samedi matin.