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Maximilien Carlier (correspondant dans le Pas-de-Calais) / Crédits photo : GILLES TARGAT / PHOTO12 VIA AFP
À moins d’un mois de la rentrée, certains étudiants n’ont toujours pas de studio. Trop de demandes, pas assez de places et parfois des habitations précaires proposées aux étudiants… Face à la pénurie de logements, il y en a, peu nombreux encore, qui font le choix d’habiter à la campagne. Plus paisible, moins cher… Illustration dans le Pas-de-Calais, entre Béthune et Saint-Omer.
REPORTAGE

À Bourecq, village de 600 habitants, une ancienne étable a été transformée en résidence étudiante. Parmi les locataires, Apolline et Thomas ont 22 et 24 ans. Face à la pénurie de logements étudiants en ville, et le prix, ils ont fait le choix de s'installer à la campagne.

Un prix plus qu'abordable

"C'est tranquille, il y a beaucoup moins de circulation. C'est la nature", confie Apolline. "Moi, personnellement, c'est plus le mouvement qui me dérange. Quand il y a beaucoup de monde ici, c'est calme. Alors certes, il y a des tracteurs de temps en temps qui passent, mais non, sinon, on est très bien ici, c'est très bien isolé. Donc il n'y a pas de problème", complète Thomas. Un logement tout confort : duplex meublé de 42 mètres carrés pour un loyer de 370 euros. Rien à voir avec les prix en ville. "J'ai déjà été à Douai pour d'autres études et j'avais quinze mètres carrés et je payais 420 euros environ", raconte-t-il.

Grâce à la plateforme Campus Verts, étudiants et agriculteurs sont mis en relation. Catherine propose des hébergements pour une dizaine de jeunes. "Au moins, ce ne sont pas des cages à lapins ! On ne les stocke pas les uns sur les autres dans 12 mètres carrés en disant 'maintenant tu vas travailler là dedans pendant toutes tes années universitaires", explique-t-elle. Ici, on n'est pas dans une relation classique, propriétaire-locataire, conclut-elle. "Nous sommes aussi là pour les accompagner, les aider, parfois même à trouver un job étudiant", conclut-elle.