Depuis plusieurs années, l'actrice et productrice Julie Gayet s'est engagée dans la lutte contre les violences faites aux femmes. Invitée de Culture Médias sur Europe 1, elle a réagi à la hausse du nombre de féminicides en 2019 de 21% par rapport à 2018. Selon elle, la politique en la matière menée par le gouvernement, par la voix de l'ancienne secrétaire d'Etat Marlène Schiappa, était "un échec", notamment à cause "du manque de moyens".
Le Grenelle des violences conjugales, une "déception terrible"
Julie Gayet considère que le Grenelle des violences conjugales, qui a résulté d'une mobilisation historique des femmes en France, a été "une déception terrible", car "presque rien n'a été débloqué" financièrement. "C'est un échec de Marlène Schiappa, c'est clair. Et on attend maintenant une réaction à ces chiffres (du nombre de féminicides ndlr), car c'est très violent. Aujourd'hui, on veut de l'action, et des moyens", a demandé l'actrice.
"On ne peut pas continuer comme ça"
Entre temps, Marlène Schiappa a quitté le poste de Secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, remplacée par Elisabeth Moreno. Mais l'action doit se poursuivre, espère Julie Gayet. "Il y a eu une étude, on a donné des chiffres : c'est entre 500 millions et 1 milliard pour l'Etat pour pouvoir agir" contre les violences faites aux femmes, a-t-elle rappelé, "comme en Espagne. Et en Espagne, ça a reculé !"
L'actrice soutient donc la Fondation des femmes et sa présidente Anne-Cécile Mailfert, et espère vivement qu'"il va y avoir une nouvelle étape, parce qu'on ne peut pas continuer comme ça." Elle souligne aussi que les associations sont prêtes à "retourner dans la rue s'il le faut". "Sur les violences, il y a eu un Grenelle avec des choses très précises, et maintenant il faut appliquer, donner les moyens et faire changer les choses", conclut-elle.