Le mouvement étudiant dans les facs recule mais, en plein partiels, les modalités de mise en place des examens restent encore floues pour de nombreux établissements. Les universités de Nancy et Metz ont été évacuées mercredi, et il ne reste donc plus que trois facs occupées en France : celle de Rennes 2, celle du Mirail à Toulouse et celle de Nanterre. Si le Premier ministre Édouard Philippe a assuré que tout serait fait pour "que les examens se déroulent dans de bonnes conditions", les dégradations subies par de nombreux bâtiments obligent les facultés à avoir recours à des solutions de secours.
Nouveaux locaux. Dans toutes les facs qui ont été occupées, les partiels seront reportés, et parfois même délocalisés. C’est le cas à Montpellier où des collèges et des lycées ont déjà été réquisitionnés. À Strasbourg, le vice-président du campus Benoît Tock est obligé de bricoler pour assurer la bonne tenue des épreuves. "Tous les examens sont déplacés vers les campus de périphérie. Ils sont à proximité de Strasbourg et à portée de transports en commun, avec au maximum une demi-heure de bus ou de tram", explique-t-il à Europe 1.
Des dates encore inconnues. Quant aux étudiants, ils s’adaptent comme ils peuvent. Guillaume, en deuxième année d’Histoire à Tolbiac, scrute plusieurs fois par jour le site internet de sa fac pour être bien au courant des éventuels reports. "Pour la période de partiels normale, on a été informé de la délocalisation des examens au centre de Rungis. Mais pour ce qui est des examens qui sont déplacés dans le temps, pour le moment, on n'a pas d'informations supplémentaires. On sait juste que la période d'examen est rallongée pour permettre la tenue de certains partiels", rapporte le jeune homme.
Dans les trois facs encore bloquées, les examens seront aussi décalés mais tous les présidents de ces universités l'assurent, les partiels auront bien lieu avant les vacances d’été.