L'accouchement à domicile a le vent en poupe. Pour certains, c'est un effet de mode, pour d'autres un retour à la nature. Et pour Marie, une mère de trois enfants, le déclencheur a a été une forme de maltraitance à l'hôpital.
"Je me mettais à trembler quand j'allais à la maternité"
"Je n'ai pas été informée de quoi que ce soit. J'étais un peu comme un pantin dans cette histoire et ça a été forceps et épisiotomie. Une manière un peu violente ,et j'avoue que ça m'a traumatisée. Pour ma deuxième grossesse, quand j'ai voulu marquer à la maternité, je me suis rendu compte que je me mettais à trembler et à pleurer. Je ne vais pas y retourner", confie-t-elle sur Europe 1.
Des femmes qui ne présentent pas de pathologie
De plus en plus de femmes se tournent vers la naissance à domicile, mais toutes n'y ont pas accès. Les règles de suivi sont très rigoureuses. Florian est sage femme libérale. "On va prendre plutôt des bébés qui se présentent la tête en bas. On va éviter de prendre des jumeaux parce qu'on n'a pas les moyens de les accompagner à domicile. Et puis, on va être avec des femmes qui ne présentent pas de pathologie, comme un diabète sous insuline, une hypertension, une obésité morbide", explique-t-elle sur Europe 1.
L'inscription à l'hôpital est obligatoire. Un peu plus de 10% des femmes y sont transférées pendant leur travail, seulement 2% en urgence. Mais ce sont ces 2% qui crispent les personnels hospitaliers, déjà sous tension.