Le lundi de Pâques est l'un des moments phares du calendrier chrétien. Pourtant, la semaine sainte s'achève le dimanche de Pâques avec la dégustation traditionnelle de l'agneau pascal pour mettre fin aux 40 jours de Carême). Mais alors pourquoi le lundi de Pâques est-il chômé ?
>> LIRE ÉGALEMENT - Pâques : quatre questions sur l'impact écologique et social du chocolat
L"Octave de Pâques" au Moyen-Âge
Si la semaine sainte appartient au calendrier chrétien, le lundi férié qui suit le dimanche de Pâques prend ses racines au Moyen-Âge. A cette époque, toute la semaine qui suivait le dimanche de Pâques était chômée, on l'appelait alors l"'Octave de Pâques" car cette semaine comptait huit jours. C'était une manière de prolonger la commémoration de la Résurrection en célébrant la messe et les prières de Pâques pendant huit jours. Les croyants pouvaient aussi profiter de cette période sans labeur pour faire un pèlerinage à Rome.
>> À LIRE AUSSI -D’où vient la tradition des œufs de Pâques ?
Le lundi de Pâques, seul reliquat au concordat
Mais au 19è siècle, les nécessités économiques et la fin de la domination de Rome sur le culte catholique français ont incité Napoléon à encadrer cette tradition religieuse. Lors du concordat de 1801, le Premier consul, désormais chef de l'Église française a mis fin à cette longue période de chômage. Seule concession : le lundi suivant le dimanche de Pâques est resté férié. Cette nouvelle tradition s'est largement propagée en Europe et fait toujours foi aujourd'hui. Seuls la Russie, l'Écosse, le Portugal et quelques régions espagnoles travaillent le lundi de Pâques. Pour beaucoup, ce lundi chômé est surtout l'occasion de manger tous les chocolats reçus la veille...