Smartphone, tablette, ordinateur ou encore télévision, les adolescents passent de plus en plus temps le nez devant des écrans. Pourquoi sont-ils accros et comment lutter contre ce phénomène ? C'est le sujet du livre Les écrans et moi : l'essentiel pour un usage responsable de la journaliste et autrice jeunesse Sophie Bordet-Petillon et du psychiatre Serge Tisseron, publié le 15 avril aux éditions Hygée.
L’OMS ne parle pas "d’addiction" au sens strict du terme mais évoque tout de même, pour les jeux vidéo, un "trouble" après douze mois consécutifs de trop grande consommation. Et cette surconsommation des outils numériques a une conséquence désormais bien connue : trop de temps d’écran, c’est moins de temps de sommeil.
Valoriser son enfant pour éviter qu'il ne cherche une popularité virtuelle
Ce qui est important pour les parents, c’est de savoir comment leur enfant utilise les écrans, explique Serge Tisseron, l'un des auteurs. "Certains disent qu'il ne faut pas passer plus de deux heures par jour sur les écrans avant six ans. De fait, aujourd'hui, les enfants dépassent de beaucoup le temps souhaitable", précise le psychiatre. "Mais il faut comprendre que ce n'est pas forcément problématique. Ce qui est important, c'est de prendre en compte ce qu'un enfant fait avec les écrans et la possibilité qu'il a de les partager. Par exemple, jouer avec des camarades à un jeu vidéo." Ce qui importe également, ajoute-t-il, "c'est l'accompagnement par les parents et le fait d'en parler avec son enfant".
Pour éviter que votre enfant passe trop de temps sur les réseaux sociaux ou à jouer, le psychiatre a un conseil : valoriser son enfant au maximum, sur ses notes scolaires ou sur ce qu’il fait au quotidien. Il s'agit de lui donner des gratifications dans la vie réelle pour ne pas qu’il cherche une fausse popularité dans des univers virtuels.