Les propriétaires d'auto-écoles sont vent debout contre la réforme du permis de conduire. Ils manifesteront lundi à Paris avec une opération escargot menée dès 6h30 entre le périphérique et la place de la République. C'était une promesse de campagne d'Emmanuel Macron : rendre l'examen moins cher et plus accessible. Un rapport a été rendu au Premier ministre, et les pistes évoquées déplaisent aux professionnels du secteur.
L'examen intégré au service national universel. Le projet de réforme propose de modifier, tout d'abord, l'examen théorique - la traditionnelle épreuve du code -, en organisant en amont des cours de sécurité routière au collège et au lycée. Pour le Jour-J - le fameux QCM avec les 40 diapositives -, plus besoin d'attendre une convocation. Les plus jeunes pourront passer l'examen durant leur service national universel, service bientôt obligatoire dès l'âge de 16 ans. Ce sera alors 100€ moins cher.
Les autres changements envisagés portent sur la pratique et l'apprentissage de la conduite. Les auto-écoles n'auront plus besoin d'obtenir un agrément départemental. Ce sera un enregistrement national, avec cette conséquence : plus nécessaire d'avoir une adresse, donc pas de local à payer. Un coup de pouce pour les auto-écoles en ligne, qui offrent déjà des formations moins coûteuses.
Une inscription en candidat libre. Enfin, il ne sera plus nécessaire d'attendre que votre moniteur vous déclare prêt à passer l'examen. Il y aura la possibilité de s'inscrire sur Internet en candidat libre. Cela permettrait de réduire le nombre d'heures de cours et donc la facture globale, avec un risque : mal évaluer ses capacités et diminuer ses chances de réussite.