Une date qui ne cesse d'avancer dans le calendrier. Depuis mercredi 3 novembre, à 9h22 très précisément, les femmes françaises salariées vont travailler gratuitement jusqu'à la fin de l'année, selon un décompte du collectif Les Glorieuses. Celui-ci dénonce la conséquence des écarts de rémunération entre les femmes et les hommes, à poste égal et avec le même niveau de compétence. Un écart qui s'élève en moyenne à 16%. "Il y a cinq ans, c'était le 7 novembre à 16h34", souligne sur Europe 1 Rebecca Amsellem, la fondatrice du collectif qui calcule cette date chaque année.
"Pas d'engagement politique fondamental" ces dernières années
Pourquoi cette date arrive-t-elle de plus en plus tôt ? "L'explication la plus claire serait de dire qu'il n'y a pas eu d'engagement fondamental en termes de politique publique de la part du gouvernement, et ce, depuis le début du mouvement", affirme la présidente du collectif féministe.
Pour elle, plusieurs mesures pourraient endiguer "considérablement ces inégalités". "Par exemple, un principe qui conditionne l'accès à certaines subventions publiques ou encore aux prêts garantis par l'État, au fait que les entreprises respectent l'égalité salariale. Ce serait une mesure qui permettrait de faire évoluer très rapidement et dans le bon sens les inégalités de salaires", estime Rebecca Amsellem.