Dans le cadre du vote de la loi de Bioéthique, le Sénat a adopté dans la nuit de mardi à mercredi l'ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes. Ce droit ouvre la voie à d'autres questions de bioéthique pour les couples qui pourront faire appel à cette technique, comme la possibilité de choisir le sexe de l'enfant à venir.
Que prévoit actuellement la loi au sujet de la PMA ?
Le recours à la PMA doit permettre à un couple d’avoir un enfant en dehors du processus naturel et donc grâce à une aide médicale (insémination artificielle ou conception in vitro par exemple). A ce jour, la PMA n’est autorisée que pour les couples hétérosexuels, dont l’un des partenaires est médicalement infertile ou porteur d’un gène dangereux et transmissible à l’enfant. La nouvelle loi en cours de vote, elle, élargirait la PMA à toutes les femmes, célibataires ou non, en couple hétérosexuel ou homosexuel.
Le sexing est-il autorisé en France ?
Dans le cadre de la PMA actuelle ou dans le cadre de la PMA à conditions d’accès élargies, peut on imaginer que les parents pourraient avoir le droit de choisir le sexe de leur enfant ? Actuellement et seulement dans ce cas, lorsque l’enfant à venir risquerait de se voir transmettre une maladie génétique et héréditaire grave et liée précisément au sexe de l’enfant, un pré-diagnostic doit être réalisé avant implantation de l’embryon dans l’utérus. Les médecins ne choisissent alors que les chromosomes d’un embryon non porteurs du gène. De ce fait, ils choisissent aussi le sexe de l’enfant pour éviter la transmission.
Et dans les autres cas ?
Choisir le sexe du bébé est interdit en France et plus largement dans tous les pays de l'Union européenne dans d'autres conditions que celles citées au-dessus. En revanche, le "sexing" est autorisé aux Etats-Unis. Cette pratique est également courante en Inde et en Chine, bien qu’illégale.