L'affaire Harvey Wenstein et le hashtag #Balancetonporc sur Twitter pointent du doigt les prédateurs sexuels. Notre reporter a contacté le docteur William Lowenstein, président de SOS Addictions et auteur de Tous addicts chez Flammarion pour mieux cerner le profil de ces prédateurs. Le médecin distingue les auteurs de ces agressions de "simples sexe addicts" et brosse un portrait redoutable.
Des hommes de pouvoir... Selon le médecin, ces agresseurs ne sont pas des personnes dépendantes du sexe au sens psychiatrique du terme. Là où le "simple addict" est lui-même victime, débordé par ses pulsions, le "prédateur-pervers" tire son plaisir du mal qu'il fait à sa victime. Conséquence, ces prédateurs sont quasiment tous des hommes de pouvoir.
...Qui abusent de leur pouvoir avec stratégie. "Il n'y a pas de pervers qui soit bête. Ce sont des hommes qui sont souvent très intelligents et de ce fait, ils vont arriver à des postes qui vont leur permettre d'exercer cette perversion. Ils ont gravi les échelons pour avoir cette position de pouvoir et satisfaire ce qu'en l'absence de cette toute puissance, ils n'auraient pas réussi à faire", décrit William Lowenstein, qui ajoute à son portrait une dimension de stratégie. "La personne est très réactive, très attentive à ce qu'elle va devoir contourner donc elle anticipe très bien ce qui pourra être une résistance, un obstacle avant même que ce soit réalisé par la victime."