Premier week-end de départs en vacances, loin de l'affluence des grands jours

Trains SNCF
Pour ce premier grand week-end de départs en vacances, les trains ne sont pas complets. Photo d'archives. © Thomas SAMSON / AFP
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Carole Ferry, Nicolas Feldmann, édité par Séverine Mermilliod , modifié à
L'année scolaire est enfin terminée et ce weekend marque celui des premiers départs en vacances post-crise sanitaire. Mais dans les gares comme sur les aires d'autoroute, si les touristes sont au rendez-vous, l'affluence est encore loin de celle des années précédentes. Reportage en gare de Lyon et sur l'autoroute A10.
REPORTAGE

Du orange samedi sur les routes de France dans le sens des départs, et la SNCF qui attend plus de 800.000 voyageurs pour ce premier weekend de départ en vacances… C'est le premier grand week-end de départ en vacances d'été, mais la crise sanitaire se fait encore sentir sur les routes comme dans les trains même si beaucoup de Français ont choisi des destinations franco-françaises : la SNCF n'a pas rempli ses trains, loin de là, et les aires d'autoroute habituellement très fréquentées n'ont pas rempli encore toutes leurs places. En gare de Lyon, à Paris, samedi matin, et sur l'autoroute A10 au sud ouest de Paris, Europe 1 s'est rendue aux côtés des premiers voyageurs sur le départ.

Calme gare de Lyon

Il y a eu énormément de monde pour le départ des premiers Ouigo vers 5 heures du matin. Depuis, la gare de Lyon est beaucoup plus calme, avec quelques familles avec enfants, doudous et chapeaux de paille, mais on ne sent pas l’affluence des grands départs en vacances d’été. Selon la SNCF, les trains sont remplis à 80%, trains qui rouvrent par ailleurs leur service de restauration.

Tout le monde a bien son masque, avec des appréhensions variables : "Complètement sereine, je n’ai pas peur", affirme par exemple Catherine, ravie de monter à bord direction Nice. "Je mets mon masque, le produit, chacun est responsable de soi-même !", estime-t-elle. On sent un peu plus de stress chez cette mère de famille qui part à la montagne avec ses deux fils, et leur a bien demander de se tenir à distance des autres passagers : "On ne va pas non plus psychoter, mais il ne faut pas oublier qu’on n’est pas encore arrivés à la fin de la crise ! On va croiser les doigts."

La circulation s'intensifie, les vacanciers composent avec la crise

Sur l'autoroute A10 au sud ouest de Paris qui mène au littoral Atlantique, sur l'aire de Janvry-Limours, la circulation s'intensifie mais l'on est loin de l’affluence des étés précédents, observe notre reporter sur place. En temps normal, en plein été, cette aire d’autoroute accueille 30.000 vacanciers chaque jour, mais on n’y est pas encore. Toutefois, les places de parking se remplissent, coffres installés sur le toit, vélos attachés à l’arrière.

De nombreux vacanciers ont dû improviser avec la crise sanitaire comme Pascal et sa fille Elodie, venus de région parisienne, qui se sont décidés à la dernière minute pour Mimizan dans les Landes : "C'est un peu de la délivrance. Cela a été dur pour tout le monde le confinement ! On s’est rabattus sur un lot de consolation on va dire", témoigne Pascal, qui devait partir au lac majeur en Italie du Nord. "Et finalement on n’a pas pris le risque de réserver, car l’espace européen était encore fermé."

Les touristes étrangers au rendez-vous

De leur côté, Simon et Noémie arrivent d’Anvers en Belgique, direction les gorges de l’Ardèche pour "faire du camping quelques semaines en France. On a un peu tardé à préparer nos sacs, donc on a pris plus que ce dont on a besoin, mais il vaut mieux ça que trop peu. Normalement on allait au Portugal, mais Lisbonne était de nouveau fermée, alors on a changé de direction."

La grande question pour les responsables de cette aire était justement de savoir si les touristes étrangers seraient bien présents sur les routes de France. Mais à voir les plaques d’immatriculation, belges, néerlandaises, luxembourgeoises, et allemandes, ils sont bien au rendez-vous.