Consternation à Cognac, en Charente, après la profanation de près d'une centaine de tombes dans un cimetière catholique. Ça s'est passé dans la nuit de mardi à mercredi, dans le cimetière du Breuil, à quelques jours de la Toussaint, et ce alors que de nombreux fidèles, croyants ou non, viennent fleurir les tombes de leurs proches disparus. Le parquet vient d'ouvrir une enquête pour vandalisme. Interrogé samedi sur Europe 1, Monseigneur Hervé Gosselin, l'évêque d'Angoulême, se dit profondément choqué. Samedi après-midi à 15h, en ce jour des Défunts, il se rendra dans le cimetière profané pour un temps de prière.
"J'irai avec un prêtre de la paroisse, pour organiser un temps de prières. On bénira les tombes, comme une sorte de réparation un peu spirituelle", explique-t-il au micro d'Europe 1. Des objets de culte ont été arrachés, des croix retournées, des ornements saccagés... Pour Hervé Gosselin, ce qu'il s'est passé cette semaine n'est pas anodin.
"Une forme de vandalisme, de barbarie"
"C'est vraiment choquant, c'est une agression forte, un irrespect de la mort, des morts. On ne peut pas parler d'un accident, il y a une volonté de casser, de détruire, des symboles chrétiens", déplore-t-il. Et d'enchaîner : "C'est un lieu où l'on respecte les morts. Quand la mort n'est pas respectée, c'est quand même un signe grave, une forme de vandalisme, de barbarie, même si le mot est peut-être un peu fort. Je crois que c'est quand même grave, le signe qui est donné".
Selon le Charente Libre, un jeune homme de 19 ans a par ailleurs été arrêté vendredi soir dans le cadre de l'enquête. Il a reconnu les faits, et "présenterait un profil sataniste", décliné notamment à travers les réseaux sociaux.