Des équipes spéciales d'intervention ont été dépêchées samedi après-midi à la prison de Maubeuge, dans le Nord, à la suite d'un "mouvement d'excitation" d'une vingtaine de détenus, a indiqué l'administration régionale pénitentiaire, réfutant toute "mutinerie".
24 détenus regroupés, 70 autres hors de leur cellule. Selon La Voix du Nord, 24 détenus se sont regroupés en fin de matinée samedi dans une coursive. Ils y ont alors cassé des vitrages, entassé des poubelles et déversé de l'eau savonneuse pour empêcher toute intervention. De plus, 70 détenus étaient à l'extérieur de leur cellule, dans trois autres ailes de la prison, et ont bouché les serrures afin de ne pas être enfermés, poursuit le quotidien régional.
Aucune revendication officielle n'a été émise par les détenus. La Voix du Nord précise toutefois qu'un détenu avait contacté la rédaction vendredi pour lui faire part du "mal-être" de certains détenus, qui n'avaient pas pu assister aux parloirs ou sortir pour travailler aux ateliers.
La #mutinerie de la prison de #Maubeuge est terminée pic.twitter.com/z2TtWR6wyh
— PA Cristante (@PACristante) 20 janvier 2018
"Le problème est réglé". "Ce n'est pas une mutinerie : il y a un mouvement d'excitation d'une vingtaine de détenus par rapport à l'environnement de ces derniers jours", a déclaré Alain Jégo, directeur interrégional des services pénitentiaires, alors que d'autres mutineries ont eu lieu cette semaine en parallèle d'un mouvement de grogne des personnels pénitenciers. "Les Eris (Equipes régionales d'intervention et de sécurité, ndlr) sont intervenues, le problème est réglé, on a repris le contrôle de la situation", a-t-il ajouté. Aucun blessé n'est à déplorer. De source syndicale, on qualifie toutefois l'épisode de "mutinerie", avec plus de cent détenus impliqués au total.