Après une semaine de mobilisations, les négociations entre les syndicats de surveillants pénitentiaires et le gouvernement ont enfin débouché vendredi sur un projet d'accord. Ce document publié sur le site de l’Ufap-Unsa prévoit la création de 1 100 emplois de surveillants sur quatre ans dont une première tranche de 100 emplois dès 2018. Alors qu'une nouvelle agression de deux surveillants a eu lieu en Corse est venue raviver les tensions, la base doit désormais se prononcer car rien n'est encore signé.
"Dans le bon sens". Pour Jean-François Forget, secrétaire général de l'Ufap-Unsa, le projet d'accord a pris en compte les revendications des surveillants, mobilisés depuis lundi. "On parle de différentes choses autour de la sécurité? bien évidemment? comme un certain nombre d'emplois pour combler les énormes vacances que nous avons", rapporte ce responsable syndical au micro d'Europe 1. Concernant les détenus "violents", "terroristes" ou "radicalisés", "on parle de prise en charge dans des conditions un peu plus drastiques, (...), plus sécurisées", précise-t-il. "Il y a tout un tas de dispositions qui sont à mêmes d'aller dans le bon sens", observe-t-il.
A la base de "juger". Désormais, les surveillants pénitentiaires vont avoir "un peu plus de 48 heures" pour "juger" de ce projet d'accord. "Nous, nous avons été autour de la table pour négocier et essayer d'obtenir le maximum des exigences qui mèneront à un changement". En cas de refus de la base, l'action "sera relancée", prévient Jean-François Forget.
Cinq jours d'actions. Vendredi, deux gardiens de prison ont été blessés, dont un touché à la gorge d'un coup de couteau, par trois détenus dont un suivi pour radicalisation, à la maison d'arrêt de Borgo en Haute-Corse. Cet incident est survenue alors que les surveillants de prison menaient depuis lundi un mouvement de protestation en bloquant notamment les prisons