Prix Samuel Paty : la «laïcité n'est pas le problème mais la solution», selon le président du jury

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avec AFP / Ctédit photo : Bertrand GUAY / AFP
Samedi, lors d’une cérémonie en hommage au professeur d’histoire-géographie assassiné en 2020, Christophe Capuano, président du jury du prix Samuel Paty, a affirmé à la Sorbonne que la laïcité "n’est pas un problème, mais bien la solution".

La laïcité "n'est pas le problème" mais "la solution", a déclaré samedi à la Sorbonne Christophe Capuano, président du jury du prix Samuel Paty lors d'une cérémonie en hommage au professeur d'histoire-géographie assassiné en 2020.

Une réponse face à la montée de l'intolérance et de la violence

Face à la "montée de l'intolérance, des agressions racistes, mais aussi de l'antisémitisme", à l'essor "du cyber-harcèlement et de toutes les autres formes de violence entre élèves", au "manque de respect envers l'autorité des adultes" et parfois aux "agressions", "la laïcité n'est pas le problème, la laïcité est la solution", a lancé Christophe Capuano.

"À ceux qui ont voulu supprimer les savoirs, à ceux qui ont tenté d'éteindre les lumières de la raison, vous opposez la force de l'intelligence. Vous opposez la puissance de l’éducation", a de son côté souligné la ministre de l'Education nationale, Anne Genetet, devant les lauréats de la 3e édition de ce prix organisé par l'association des professeurs d'histoire-géographie (APHG).

Les lauréats récompensés pour leurs projets éducatifs

Fresques, jeux de société, pièce de théâtre, sites internet et défilés de mode... trois travaux réalisés par des classes de CM1-CM2, un par une classe de collège et trois par des classes de lycée ont été distingués.

Au total, sept écoles, 18 collèges et 30 lycées avaient soumis des projets réalisés sur l'année scolaire 2023-24.

La 4e édition du prix sur le thème de la justice et des lois

La 4e édition aura pour thème "Comment règles et lois nous protègent-elles de l'injustice ?". Samuel Paty, professeur d'histoire-géographie de 47 ans, a été assassiné et décapité le 16 octobre 2020 près de son collège de Conflans-Sainte-Honorine, à l'ouest de Paris, par un jeune radicalisé qui lui reprochait d'avoir montré des caricatures de Mahomet à ses élèves. L'émotion provoquée par cet attentat a été ravivée en France par l'assassinat, le 13 octobre 2023, d'un professeur de lettres, Dominique Bernard, tué à Arras, dans le nord du pays, par un jeune islamiste.