C’est une nouvelle journée dense qui s’est tenue mardi, au deuxième jour du procès des Balkany, au tribunal correctionnel de Paris. Le maire de Levallois-Perret Patrick Balkany, jugé avec son épouse Isabelle Balkany notamment pour fraude fiscale et blanchiment, s’est exprimé pour la première fois, en lisant deux lettres écrites par sa femme au juge d’instruction en février 2016 et février 2017.
Dans ses missives, Isabelle Balkany dénonce le viol de sa vie privée depuis l’éclatement de l’affaire, se plaint de son contrôle judiciaire qui l’empêche de voir ses petits-enfants ainsi que de la saisie de ses avoirs qui handicape son train de vie. Elle se dit alors livrée à l’opprobre et, comme dans un signe prémonitoire, elle conclut chacune de ses deux lettres en exprimant sa tentation de "tirer sa révérence de manière irréversible". Isabelle Balkany est absente au tribunal depuis l’ouverture du procès lundi et est toujours hospitalisée, depuis sa tentative de suicide début mai.
#Balkany sa lettre se termine « quand je serais arrivée au bout (de mes forces) je tirerais ma révérence avec ou sans passeport ». «C’était en 2017, je ne vous lirais pas son post Facebook avant d’avaler 40pilules mortelles parce que tout le monde m’a vu lu et commenté» finit PB
— Salomé Legrand (@Salome_L) 14 mai 2019
Billets de 500 euros et Euromillions
Auparavant, le président du tribunal a détaillé le train de vie dispendieux du couple, au cours d’une lecture de deux heures inhabituellement longue mais riche en détails. Ont notamment été cités les 1.258 m² et 11 chambres du moulin de Giverny, en Normandie, ou encore les 3.500 euros trouvés en billets de 500 euros au fond d’une poche d’un costume laissé au pressing. On y apprend également qu’Isabelle Balkany jouait plusieurs centaines d’euros chaque semaine à l’Euromillions, et remplissait tellement sa voiture Mini au supermarché qu’elle devait se faire livrer le reste de ses courses.
#Balkany « je me demandais ce qu’elle faisait dans la vie pour avoir toujours sur elle des billets de 500€ » confie la responsable du supermarché qui finalement la reconnait dans une émission à la télé.
— Salomé Legrand (@Salome_L) 14 mai 2019
#Balkany autre témoignage d’une employée de Giverny à qui les Balkany donnaient environ 2000€ en liquide toutes les semaines pour aller faire les courses et qui estime « ils jetaient leur argent par les fenêtres, ils aimaient acheter les ens avec leur argent »
— Salomé Legrand (@Salome_L) 14 mai 2019
Le président a enfin égrainé des virements qui se promenaient de paradis fiscal en paradis fiscal… Autant de sommes sur lesquelles Patrick Balkany devra s’expliquer au 3ème jour du procès, mercredi.