C'est un transfert à haut risque. Salah Abdeslam doit être jugé le mois prochain en Belgique sur son implication dans la fusillade de Forest, contre des policiers, en mars 2016. Le transfert du détenu le plus surveillé de France fait l’objet de nombreuses tractations entre Paris et Bruxelles.
Mutique en France, il veut parler en Belgique. À ce jour, il existe deux certitudes. Salah Abdeslam, mutique face aux juges français sur sa participation aux attentats du 13-Novembre, a dit souhaiter collaborer avec la justice belge et comparaître à son procès. La France a validé une "remise temporaire" du détenu le temps du procès, qui doit se tenir du 18 au 22 décembre, à la Belgique. Reste désormais à fixer les modalités de son transfert.
Détenu dans une prison près de la frontière ? Une des hypothèses privilégiées est celle du transfert de Salah Abdeslam vers un autre établissement pénitentiaire français plus proche de la frontière belge. Le nom de Vendin-le-Vieil, commune dotée d’une prison de très haute sécurité, est sur la table, d’après BFMTV. Le transfert du détenu en Belgique serait alors assuré chaque jour par hélicoptère, par le GIGN, l’unité d’intervention d’élite de la gendarmerie.
Quelles conditions de détention en Belgique ? Mais l’hypothèse d’une détention temporaire en Belgique n’est pas encore exclue. Pour trancher, la France attend des réponses de la police belge à ses exigences de détention, à savoir entre autres placer Salah Abdeslam sous vidéosurveillance permanente, comme c’est le cas aujourd’hui à Fleury-Mérogis. Il persiste encore une dernier inconnue, sur la tenue du procès cette fois : si Salah Abdeslam décidait de reprendre un avocat à la dernière minute, celui-ci pourrait alors demander le report du procès pour préparer la défense de son client.