Après plus d'un mois de suspension, le procès historique des attentats de janvier 2015 reprend ce mercredi. L'audience a débuté le 2 septembre, il y a trois mois, mais déjà le procès fleuve a connu de nombreux rebondissements, liés à la crise sanitaire. Le principal accusé, Ali Reza Polat, a été testé positif au coronavirus et a mis beaucoup de temps à s'en remettre. Cette fois, d'après un dernier rapport médical, il est apte à comparaitre. Même si ce n'est pas la première fois que le président de la cour d'assises spéciale envoie un tel message.
Le dernier en date, c'était il y a deux semaines et demi. "L'audience va reprendre, aucune contre-indication médicale ne s'y opposant plus", indiquait le magistrat. A ce moment-là, le procès est déjà suspendu depuis deux semaines, trois des accusés ayant été testés positifs au Covid-19. Mais au moment de la reprise prévue, tout le monde est là, sauf le principal accusé. Il souffre encore de nausées et de problèmes gastriques.
Tollé autour de la visioconférence
Or l'audience ne peut se poursuivre sans lui. Pour avancer coûte que coûte, le président envisage, il y a deux semaines, d'avoir recours à la visioconférence. Cette décision provoque un tollé parmi les avocats, de la défense comme des parties civiles, et le magistrat décide de faire marche arrière.
Cette fois, il y a toutes les raisons de croire le courriel envoyé par le président : l'état de santé d'Ali Reza Polat serait compatible avec une présence physique au audience. "Maintenant, il faut arriver au bout", confie une des victimes, épuisée. Le procès doit se terminer dans deux semaines, sauf nouveau rebondissement.