Le procès des attentats du 13-Novembre, survenus au Bataclan, sur des terrasses parisiennes et au Stade de France, touche à sa fin. Après dix mois d'audience, la cour d'assises spéciale de Paris doit rendre son verdict ce mercredi soir. Les 2.400 parties civiles qui ont suivi le procès se sont rapprochées lors de ces dix mois, souvent éprouvants.
Une complicité amicale inattendue
Il y a eu le premier jour de l'audience début septembre, la pudeur, les visages crispés. Et puis, au fil des des heures passées ensemble sur les bancs de la salle d'audience, l'amitié entre parties civiles qui se tisse, raconte David, ex-otage du Bataclan. "Aurélie, Artur, Gwendal, Bruno... J'en ai plein et je peux continuer longtemps comme ça. Cette complicité amicale est inattendue dans un endroit aussi sérieux, aussi protocolaire, aussi important. Mais ça a été vraiment nécessaire à des moments où on ne s'y attendait pas. Et c'est ça qui a vraiment été constitutif de beaucoup de parties civiles à l'audience.
D'autres liens, plus inattendus, se sont aussi noués avec les trois accusés qui comparaissaient libres. Car, au delà du procès, du marbre froid du Palais de justice. Il y a ces discussions, ces verres partagés au café d'en face, se souvient maître Maugendre un des avocats des parties civiles.
Des amitiés qui resteront
"Il y a une table avec des victimes et une table avec des avocats, et donc ça fait des relations qui, petit à petit, se nouent un peu plus. Et cela devient plus qu'une simple discussion de bistrot, compte tenu du drame qui a été vécu par ces gens-là. C'est nécessaire qu'il y ait de l'humanité", confie-t-il sur Europe 1.
Des amitiés qui resteront, prédit l'avocat. Certains ont même prévu de se revoir dès cet été, d'autres à la rentrée.