Ni doute ni remord pour Mohamed Abrini. L'accusé a été interrogé mercredi au procès des attentats du 13-Novembre. En début de semaine, Mohamed Abrini avait justifié les attentats de Paris. Mais mercredi, l'ami d'enfance de Salah Abdeslam était bien moins loquace. Face aux salves de questions précises, l'accusé a dit ne plus se souvenir, ne pas aimer les détails.
Des explications de plus en plus floues
Mohamed Abrini cherchait parfois longuement la bonne réponse. À tel point que Salah Abdeslam, assis directement à côté de lui, semblait lui souffler. "Ce n'est pas à vous que je pose les questions. Votre tour viendra", a vite repris le président.
Les réponses de son ami d'enfance n'ont en tout cas pas convaincu. Mercredi, il était question d'un mystérieux voyage en Angleterre à l'été 2015. Des repérages, selon les enquêteurs. A l'appui, cette photo de Mohamed Abrini devant le stade de foot de Manchester. Mais quand on est arrêté dans une affaire comme celle-ci, "on imagine toujours le pire", a justifié l'accusé.
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"Peut-être parce qu'il y a eu un attentat au Stade de France", a avancé prudemment le président. "Rien de tout cela", a pourtant assuré, souvent excédé, le Belgo-Marocain. S'il est allé en Angleterre, c'est pour récupérer de l'argent pour le compte d'Abdelhamid Abaaoud, le coordinateur des attentats. Une mission confiée en Syrie, où Mohamed Abrini a assuré n'avoir pas combattu pendant ces neuf jours sur place. L'interrogatoire des accusés se poursuit jusqu'au 4 février.