Procès Maëlys : Lelandais fait machine arrière et revient sur sa version
Le 12e jour du procès de l'affaire Maëlys a vu le principal accusé, Nordahl Lelandais, revenir sur l'un des éléments centraux du meurtre de la petite fille. Mardi, l'ex-militaire a affirmé qu'il n'avait pas "volontairement" tué et enlevé la fillette, au contraire de ce qu'il avait avoué vendredi.
Nordahl Lelandais souffle le chaud et le froid dans le procès de l'affaire Maëlys . Lors du 12e jour de procès, mardi, le principal accusé a fait machine arrière après les demi-aveux qu'il avait formulés vendredi. L'ancien maître-chien avait déclaré avoir tué et enlevé "volontairement" la petite Maëlys, 8 ans. Mardi toutefois, invité à s'expliquer de nouveau, Nordahl Lelandais a affirmé que cet enlèvement était involontaire.
Un Nordahl Lelandais pour la première fois fébrile
L'ex-militaire ne s'attendait pas à être interrogé à nouveau par la présidente. Face aux questions insistantes, Nordahl Lelandais est apparu fébrile pour la première fois depuis le début du procès. "Pourquoi avoir enlevé Maëlys ?", attaque la présidente de la cour d'assises de Grenoble, en Isère. "Je ne comprenais pas le terme juridique d’enlèvement, c’est-à-dire soustraire une enfant à ses parents", réplique l'accusé.
La présidente poursuit avec deux nouvelles questions : "Pourquoi vous l’emmenez ? C’est pour la tuer ?" Et Nordahl Lelandais de répondre, bafouillant : "Non pas du tout, je ne l’emmène pas dans la voiture pour la tuer." La présidente insiste pour connaître les motivations de l'ancien militaire.
De longs soupirs chez les parties civiles
Après un long silence, Nordahl Lelandais précise : "Elle est montée dans ma voiture, pour aller voir mes chiens, je ne l’ai pas enlevé volontairement." De longs soupirs parcourent les bancs des parties civiles. Finalement, l’accusé s’en tient toujours à sa version initiale, il n’a pas avancé. Même s'il finit par dire que oui, il donne des coups dans l’intention de tuer la fillette, Nordahl Lelandais redit qu’il a vu en Maëlys le caporal Noyer, alors que toute la matinée, un psychiatre a démontré que cette hallucination était une affabulation.
Une séquence dévastatrice pour la défense. Son avocat s’est tassé sur sa chaise au fur et à mesure de ce dialogue impossible. C’était sans doute la dernière chance de Nordahl Lelandais de dire la vérité.