Procès Maëlys : Nordahl Lelandais insensible aux plaidoiries des parties civiles
Avant de connaître le verdict du procès vendredi, les avocats des parties civiles ont plaidé mercredi devant la cour d'assises de l'Isère. L'occasion de rappeler aux jurés et aux magistrats la douleur des parents qui ont perdu leur petite fille Maëlys. Des mots auxquels le principal accusé Nordahl Lelandais est apparu imperméable.
Ce mercredi marque la la fin des débats dans le procès de l'affaire Maëlys. Le verdict qui attend Nordahl Lelandais doit être connu vendredi. Les avocats des parties civiles ont plaidé devant la cour d'assises de l'Isère, à Grenoble. Une journée pour rappeler aux jurés et aux magistrats la douleur des parents d’avoir perdu leur petite fille de 8 ans.
13e jour au procès de Nordahl #Lelandais à Grenoble. Au programme ce matin des lectures et puis les premières plaidoiries des avocats de parties civiles. #Maelys @Europe1 pic.twitter.com/3S1hFIwDEq
— Gwladys Laffitte (@Gwwla) February 16, 2022
Le père de Maëlys vit comme un "mort vivant" depuis la mort de la fillette
C'est le cas de Joachim de Araujo, le père de Maëlys, qui vit comme un "mort vivant" depuis quatre ans et demi, explique l’un de ses avocats. Il décrit ce "long chemin de croix" qui mène aujourd’hui ce père endeuillé devant la cour "sans haine, sans crier vengeance, mais en réclamant justice". Le père a perdu 25 kilos. "C’est le poids que faisait Maëlys au moment où elle a disparu", rappelle son autre avocat à la cour.
Celui-ci tonne, regarde l’accusé dans les yeux : "Il vous a bousillé la vie." De sa voix grave, l’avocat lui lance : "Nordahl Lelandais, je vous en veux parce que vous m’avez fait douter de ma capacité à trouver de l’humanité. Vous êtes un homme qui avez fait le choix de céder à ses plus noirs dessins."
Nordahl Lelandais imperméable aux mots plaidés
Pour l’avocat, il n’y a aucun doute, l’ex maitre-chien a repéré sa victime. "Je ne sais pas si son souvenir vous hante, si vous vous rappelez de la grâce qui était celle de Maëlys dans sa petite robe blanche avant qu’elle ne soit souillée", lance-t-il. Mais dans son box vitré, Nordahl Lelandais parait imperméable aux mots plaidés aujourd’hui, et aux émotions exprimées dans la salle d’audience durant ces trois semaines de procès.