Le chroniqueur et écrivain Yann Moix a dit mardi sur LCI "regretter des mots grossiers" après des propos anti-policiers tenus ce week-end sur C8 qui ont suscité plus de 2.000 plaintes de téléspectateurs auprès du CSA.
"J'ai manqué d'intelligence". "Je disais avec des mots grossiers que je regrette, parce que c'est jamais bien les mots grossiers (...) que la police n'a pas à venir dire sur les plateaux qu'elle a peur puisque le signal envoyé n'est pas le bon pour être respecté", s'est-il justifié. "Cette façon triviale de parler n'est pas la bonne. J'ai manqué d'intelligence sur cette manière de s'exprimer. Personne n'est anti-flic dans cette histoire, être anti-flic n'a aucun sens et aucun intérêt", a-t-il martelé.
"On a le droit de sortir de ses gonds". "Je n'ai absolument rien contre la police, je suis et je reste absolument traumatisé par les violences policières que j'ai vues à Calais", a expliqué Yann Moix. "Je sais que la police manque de moyens, de préparation, qu'ils ont le sentiment d'être abandonnés par les politiques (...) On a le droit de temps en temps de sortir de ses gonds, de se mettre en colère, la preuve c'est que ça lance un débat. Si ça a blessé des gens, j'en suis désolé", a-t-il poursuivi au micro d'Audrey Crespo-Mara. "La colère est mauvaise conseillère certes mais je vois encore avec l'Aquarius aujourd'hui que le problème des migrants qui est mon obsession numéro un n'est pas réglé", a-t-il ajouté.
Des propos qui avaient créé une polémique. Le chroniqueur avait provoqué l'ire de la police et d'une partie des téléspectateurs après un échange dans l'émission Les terriens du samedi de Thierry Ardisson, où était invité le journaliste Frédéric Ploquin pour la sortie de son livre La peur a changé de camp, qui évoque le travail des policiers "la peur au ventre" sur fond d'insécurité, et deux policiers venus témoigner. "Vous venez dire ici que les policiers ont peur (...), que vous chiez dans votre froc", avait-il déclaré. "La peur au ventre, vous n'avez pas les couilles d'aller dans des endroits dangereux", avait-il ajouté, les accusant de se "victimiser".