Ils sont 200 salariés et s'estiment victimes de délais d'attente trop longs aux Prud'hommes, ces tribunaux qui règlent les litiges opposant patrons et employés. C'est pourquoi ils ont assigné l'Etat au Tribunal de grande instance de Paris (TGI), rapporte lundi Le Parisien. Les audiences commenceront le 10 février.
Des années d'attente. Les plaignants ont saisi la justice des Prud'hommes à Nanterre, Bobigny, Marseille ou encore Lyon. Avec toujours le même résultat : des délais d'attente très long pouvant parfois atteindre trois ans. Pour le Syndicat des avocats de France qui porte leur action devant le TGI, si l'Etat a prévu de réformer les Prud'hommes, "il ne met en place aucune disposition pour raccourcir les délais de procédure, laissant le justiciable salarié dans une situation d'attente inadmissible", explique-t-il au quotidien.
Manque de moyens. Ce n'est pas le fonctionnement de la justice prud'hommale qui est visé par les plaignants mais bien sa lenteur et ses manques de moyens humains. A Nanterre dans les Hauts-de-Seine, 8.200 affaires attendent d'être traitées, soit deux ans d'attente si vous y déposez un dossier aujourd'hui. Cette assignation en justice n'est pas une première pour l'Etat. Pour les mêmes raisons en effet, il avait été condamné en 2011 à verser 400.00 euros d'indemnités à 71 plaignants pour déni de justice.