Lundi matin marque le coup d'envoi de la semaine de la qualité de vie au travail, qui se déroule partout en France jusqu’à vendredi. Une question s'est notamment invitée dans les discussions : comment faciliter la vie des salariés qui, parallèlement à leur travail, doivent s’occuper d’un parent ou d’un enfant dépendant ou handicapé ? On estime qu'ils représentent en France un salarié sur cinq. Des accords ont été signés dans certaines entreprises, instaurant des dispositifs spécifiques.
Parmi eux, il y a les dons solidaires de jours de RTT non-pris. La loi le permet depuis 2014 et quelques grandes entreprises - comme la Matmut, Audiens, ou Novartis - ont mis le système en place avec un abondement de l’employeur. Ce qui permet aux salariés-aidants de s’absenter sur des périodes assez longues sans entamer leur capital de congés payés.
Le "care management", un argument pour attirer les talents
Il y a aussi des facilités en matière de télétravail. A la Poste par exemple, chaque salarié aidant a droit à 25 jours de télétravail flottant par an. D'autres employeurs aident financièrement la prise de jours-répit : des professionnels prennent le relais du salarié-aidant pendant quelques jours pour lui permettre de souffler.
Ces derniers temps, de nouveaux services ont aussi fait leur apparition, comme le "care management". Si le parent d'un salarié devient dépendant, c'est son entreprise qui lui proposera un service d'accompagnement. "Le care manager va tout faire pour le compte du salarié. On va chercher l’auxiliaire de vie, l’infirmière, le matériel médical, et l’aider à remplir les dispositifs pour mettre en place une aide financière. Le salarié, lui, n’aura strictement rien à faire. Il va pouvoir ainsi se concentrer sur son activité professionnelle", explique Guillaume Staub président de Prev and Care, prestataire spécialisé dans ce type d’accompagnement.
Ce qui pouvait apparaître hier comme une démarche altruiste chez les entreprises pionnières devient aujourd’hui un argument de poids pour attirer les talents.