Elle se dit "épuisée" de ce qu'elle considère comme un "acharnement judiciaire" à son encontre. Condamnée à 10 ans de réclusion pour le meurtre de son mari violent, Jacqueline Sauvage a décidé jeudi de ne pas faire appel de la décision du tribunal d'application des peines de Melun lui refusant sa liberté conditionnelle. A 68 ans, elle reste donc en prison. La question qui se pose désormais est de savoir quand elle pourra bénéficier d'une remise en liberté.
Pas avant fin 2018. Si l’on fait les comptes, la fin de peine théorique de Jacqueline Sauvage - prononcée en 2015 - l’amènerait en 2025. Mais il faut en déduire les années de détention provisoire et les réductions de peine automatiques qui s’appliquent en France. Sa date de sortie pourrait donc varier entre la fin 2018 et juillet 2021 en fonction des crédits supplémentaires que celle qui est devenue le symbole des violences conjugales pourrait obtenir. C’est donc l’option qui se profile.
La possibilité d'une grâce totale ? Si Jacqueline Sauvage renonce à présenter, comme elle en a le droit, d’autres demandes de libération conditionnelle, l’autre voie possible est celle de la grâce totale. C’est d'ailleurs ce que continue de demander son comité de soutien à François Hollande. Une première pétition avait obtenu plus de 400.000 signatures pour sa libération immédiate. Depuis, le collectif continue à maintenir la pression. Une manifestation est prévue à Paris le 10 septembre. Mais à l’Elysée, ce nouvel épisode ne change en rien la donne et l’hypothèse d’une grâce totale ne semble absolument pas à l’ordre du jour.