Nanterre, Puteaux, Dammarie-les-Lys, Évreux, Le Havre ou encore Marseille… La liste des villes où les émeutes ont éclaté est longue et les dégâts nombreux. Une colère qui a éclaté après la mort de Nahel, adolescent de 17 ans, le 27 juin dernier. Certains maires ont décidé d’annuler ou de reporter les festivités du 14-Juillet par peur de relancer les violences urbaines.
La fracture dans les quartiers semble profonde mais qu'en pensent les jeunes des quartiers ? Vont-ils célébrer la fête nationale, l’ignorer ou la discréditer ? Europe 1 est allée à leur rencontre.
"J’ai du mal à me sentir connecté avec le 14-Juillet"
Mohamed, étudiant de 22 ans, vit dans l'Essonne. Il habite dans un quartier populaire avec ses parents et entretient un rapport plutôt distant avec la fête nationale. "Je n’ai pas grandi avec cette attache-là… J’ai du mal à me sentir connecté avec le 14-Juillet. Je le regarde parce que c’est une habitude…", témoigne-t-il au micro d'Europe 1.
Plus loin, Stéphane, la vingtaine et sans emploi, est indifférent à la fête nationale. "On ne me l’a pas forcément inculqué, c’est cool, il y a des avions, des défilés mais ce n'est pas forcément un truc qui va me parler", précise-t-il à son tour.
L'occasion de célébrer "notre fierté nationale"
Léo, lui, ne partage pas le même avis. Bien au contraire, ce jour a une symbolique importante : "Le 14-Juillet, c’est l'une des rares opportunités que l'on peut avoir pour pouvoir célébrer notre fierté nationale, notre République, de toutes les valeurs que l’on a en France…", avance-t-il.
"Nos forces morales", tel est le slogan du défilé cette année. Pour tenter d’attirer les jeunes, l’armée de Terre organise "une opération de relations publiques" juste après la parade militaire. Le but est simple : pédagogie et dialogue à travers des animations et des ateliers.