Pancarte, slogan... Caroline a déjà tout prévu avec son mari et ses deux enfants. Lundi 1er mai, elle sera debout place de la République à Paris pour protester contre la réforme des retraites. "Quel plus beau symbole que la fête du travail pour dire 'la retraite n'est pas contre le travail'", souligne-t-elle auprès d'Europe 1. Comme elle, de nombreux opposants au projet gouvernemental se préparent pour une nouvelle grande journée de mobilisation.
Au total, 300 cortèges seront organisés en France. Alors que les renseignements anticipent une hausse de la participation et de la violence ce jour-là, ce rassemblement sera clé pour les syndicats qui annoncent un 1er-Mai historique.
Des salariés prêts à manifester un jour férié
À quelques jours de la mobilisation parisienne, les manifestants sont déjà prêts à hausser la voix, comme Léa, une étudiante qui espère toujours un recul du gouvernement. Le 1er-Mai "a déjà été une date symbolique, à la période des Gilets jaunes, qui avait quand même réussi à faire bouger les choses", estime-t-elle. "On espère que cette fois aussi, ça va marcher, que ça pourra faire une grosse piqûre de rappel au gouvernement, et qu'il sache que ce n'est pas parce qu'il a promulgué une loi dans la nuit qu'Emmanuel Macron va se débarrasser de la colère des Français", tient-elle à ajouter.
Cette grande mobilisation devrait également rassembler plus de salariés comme Julien, un photographe qui ne s'autorise pas de manifester en dehors des jours de fériés. "Les seules fois où je suis allé en manifestations, c'est quand je ne travaillais pas parce que financièrement, je dois payer les factures ! Alors le 1er-Mai, évidemment, j'y serai", promet cet opposant à la réforme. Entre 500.000 et 650.000 personnes sont attendues dans les rues des villes hexagonales par les autorités.