Un groupe important de migrants, estimé à 200 personnes et encadré par des militants No Border, a franchi dans la journée de vendredi la frontière entre l'Italie et la France, a indiqué la préfecture des Alpes-Maritimes.
152 personnes interceptées. Ce groupe a franchi la frontière peu avant 18h au Pont Saint Ludovic, en bord de mer, indique la préfecture dans un communiqué, précisant qui"immédiatement, en étroite coordination avec les autorités italiennes, ces étrangers en situation irrégulière (ESI) ont été bloqués à quelques centaines de mètres de la frontière, côté français".
Selon Nice-Matin, qui a révélé cette information, ce groupe de personnes déambulait vendredi soir dans les rues de Menton ou près du port. Les migrants auraient quitté le centre d'accueil installé récemment à Vintimille par les autorités italiennes. "A 20h15, 152 personnes qui s'étaient regroupées sur les rochers étaient invitées à quitter les lieux, sans incident, et font actuellement l'objet d'une procédure de non admission", affirme la préfecture, précisant que "d'autres ESI, une cinquantaine environ, sont en cours d'interpellation à Menton en vue également d'une non admission".
Quatre militants No Borders interpellés. Dans un communiqué, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a salué "l'efficacité des forces de l'ordre qui (...) ont mis fin sans délai à la tentative de franchissement de la frontière franco-italienne par 200 migrants environ, permettant leur réadmission immédiate en Italie". Quatre militants No Borders ont également été interpellés, dont un a été placé en garde à vue et un a fait l'objet d'une non admission, a encore annoncé la préfecture.
Eric Ciotti veut rétablir un contrôle permanent. Le député des Alpes-Maritimes et président du conseil départemental Eric Ciotti (LR) a demandé au ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve "une action d'urgence visant à réadmettre en Italie, dès ce soir, les migrants qui viennent d'arriver à Menton", dans un communiqué diffusé vendredi soir. "Aussi, compte tenu de la pression migratoire qui s'exerce en Italie, je demande également au gouvernement que soit rétabli de façon permanente le contrôle à la frontière franco-italienne et que des forces mobiles soient immédiatement déployées sur les lieux", a-t-il ajouté
Dans son communiqué, Bernard Cazeneuve garantit "la mobilisation totale des services de l'Etat pour assurer la sécurisation de nos frontières" grâce à un "dispositif adapté déployé en permanence", qui comprend notamment dans les Alpes-Maritimes deux unités de forces mobiles, renforcées depuis le début de la semaine par l'engagement de forces Sentinelle.