Quelques centaines de "gilets jaunes" ont de nouveau défilé samedi 31 août à Paris, Toulouse et Bordeaux pour l'"acte 42" de ce mouvement de contestation de la politique du gouvernement, ont constaté des journalistes de l'AFP.
À Paris, un cortège de quelques centaines de manifestants est parti de la place Gambetta, à l'est, peu avant 14 heures. Arrivé au pied du Sacré-Coeur, à Montmartre, il s'est dispersé dans le calme en fin d'après-midi. "Climat, emploi, retraites, même combat", "Urgence pour les urgences" : dans le défilé, les pancartes plaidaient pour une convergence des luttes en cette rentrée.
"La réforme des retraites peut évidemment fédérer contre elle", estiment Isabel et Nathalie, deux soeurs de 61 et 57 ans. Toutes deux croient à la promesse d'un "septembre noir" faite par les "gilets jaunes" au gouvernement. "C'est sûr et certain, ça va recommencer".
"Ce qui me fait tenir, c'est la conscience aiguë que Macron est en train de dépecer notre modèle social", explique Isabel, en dénonçant pêle-mêle le projet de privatisation d'Aéroports de Paris et les accords de libre-échange avec le Canada et le Japon.
Comme ces deux Essoniennes, Pascal a participé depuis le 17 novembre à la "grande majorité des manifestations" de ce mouvement social inédit, né sur fond de colère contre la hausse des taxes avant de s'étendre à une série de revendications. "Voir des gens blessés parce qu'ils manifestaient" a conforté ce conducteur de métro dans son envie de battre le pavé. Lui aussi veut croire que "ça va forcément repartir de plus belle en septembre, notamment avec les manifestations contre la réforme des retraites".
À Toulouse, 100 à 150 gilets jaunes ont pris part à une manifestation dans le centre, entonnant leurs traditionnels chants anti-Macron. Jean-Pierre, 66 ans, chauffeur de poids-lourds à la retraite, dit revenir du G7 de Biarritz: "Avec 700 euros de retraite par mois, c'est normal que je sois encore là et j'y serai encore les semaines suivantes".
À Bordeaux, une centaine de manifestants ont défilé dans le centre-ville. "Samedi prochain, ça va reprendre parce qu'il y a l'université d'été de LREM à Bordeaux", estime l'un d'eux, Pascal.