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Jean-Luc Boujon
Dans le sud-ouest de la France, 53 foyers de la maladie hémorragique épizootique ont déjà été recensés. Une maladie qui touche les bovins et qui inquiète de plus en plus les agriculteurs, réunis cette semaine au Sommet de l'élevage près de Clermont-Ferrand. Mais de quoi s'agit-il exactement ?

L'inquiétude est vive dans le sud-ouest de la France, après la détection de 53 foyers de la maladie hémorragique épizootique (MHE). Celle-ci affecte principalement les bovins et est transmise par des moucherons piqueurs. Le nombre de cas a été multiplié par trois en huit jours. Elle suscite la crainte des agriculteurs réunis cette semaine au Sommet de l'élevage près de Clermont-Ferrand.

Mortel chez les bovins dans moins d'1% des cas

L'ombre de cette nouvelle maladie arrivée d'Espagne a clairement plané sur le Sommet de l'élevage. Détectée pour la première fois en France dans les Pyrénées-Atlantique il y a trois semaines, la MHE a dissuadé certains exposants de venir, explique Stéphane, éleveur dans l'Aveyron. "On est dans le Tarn, donc pas loin, mais on a des copains éleveurs qui ne sont pas là aujourd'hui, qui ont été bloqués chez eux. Des Pyrénées jusqu'au Gers, tout est bloqué", affirme-t-il.

Mais concrètement, qu'est-ce que la MHE ? "C'est une maladie transmise par un petit moucheron qui transmet un virus. Il y a de la fièvre, des lésions cutanées et ça peut aller jusqu'à de la mortalité sur ces bovins", explique Chantal Audeval, vétérinaire au laboratoire Terana, qui réalise des dépistages sur les animaux.

Risques économiques pour les éleveurs

Il y aura donc forcément des conséquences pour les éleveurs. "L'Algérie a déjà fermé ses frontières mais il peut aussi y avoir l'Italie et tous les pays qui achètent des plats cuisinés, comme la Chine, qui risquent de fermer toutes les frontières. On ne pourra plus vendre nos bêtes à l'export, donc les coûts vont baisser et ce sera un gros souci économique à la fin de l'année", s'inquiète Stéphane.

Comme il n'existe aucun vaccin pour limiter l'avancée de la maladie, les éleveurs en sont réduits à espérer l'arrivée rapide du froid afin de tuer les moucherons qui prolifèrent encore avec cet été indien.