Dans la rubrique "les maux du quotidien", l'émission "Sans Rendez-vous" traite tous les jours des petits bobos du quotidien qui peuvent pourrir la vie pendant quelque temps. Ce mercredi, on s'intéresse à la zoothérapie, cette méthode qui utilise la proximité d'un animal pour réduire les conséquences d'un traitement chez des malades. Le journaliste Benjamin Lévêque nous explique qui peut avoir recours à cette pratique, et avec quels animaux.
Une thérapie née dans les années 50
"Le principe de la zoothérapie n'est pas d'être guéri par l’animal. Mais c’est par contre un complément qui va faire le lien entre le malade et le médecin et vous aider à aller mieux, que ce soit sur le plan physique ou mental. La présence d'un animal favorise par exemple la relaxation. Pour des patients dépressifs, cela va également permettre de se sentir utile, de sortir de son isolement, ou encore calmer des patients très stressés parce qu’ils sont hospitalisés.
La zoothérapie a été découverte il y a déjà plusieurs décennies, comme l’explique la vétérinaire Bénédicte Hivin : "Boris Levinson était un psychiatre américain, qui dans les années 50 a fait quelques recherches et a recueilli un chien perdu dans les rues de New York. Il l'a ramené à son bureau et a ensuite reçu en consultation un couple avec un enfant autiste. Il a pu observer grâce à ce chien la première tentative de connexion avec le monde extérieur de cet enfant autiste. Fin des années 50-60, on a également Elisabeth et Samuel Corson, des psychiatres eux aussi, qui ont utilisé l'animal de compagnie chez des patients schizophrènes. Et ils se sont rendus compte que grâce à l'animal, il était possible de diminuer les doses de médicaments de ces patients".
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Cette méthode sert avant tout aux personnes en situation de handicap, que ce soit physique ou mental. Ensuite, elle peut être utilisée pour nos grands-parents ou les retraités, souvent isolés. On utilise également de plus en plus l’animal dans le milieu carcéral pour aider à la réinsertion des prisonniers.
Le chien ou le cheval principalement
Mais tous les animaux ne sont pas à même de servir pour la zoothérapie. On va principalement utiliser des animaux domestiques comme le chat par exemple, réputé très apaisant : lorsqu’il ronronne, notre stress diminue. Sédentaire et autonome, le chat est en effet très demandé dans les maisons de retraite. Mais les deux animaux les plus utilisés dans la zoothérapie sont le chien et le cheval.
"On choisit souvent le chien pour l'aspect émotionnel qu'il représente, l'attachement très fort que l'humain peut avoir avec lui. Et pour sa capacité à partager des activités physiques comme des jeux simples : le lancer de balle, la promenade...Ils deviennent alors vraiment de vrais auxiliaires de vie, comme par exemple les chiens qui sont guides pour déficients visuels", explique encore la vétérinaire Bénédicte Hivin. "Le cheval quant à lui est utilisé pour tout ce qui est rééducation physique, motricité, fonctions neuro-musculaires, l'équilibre ou la coordination. On se rend compte qu'en fait, quand l'humain est assis sur le cheval, il y a un gros travail de posture qui nécessite un réel effort et donc d'avoir une conscience de son corps. Ça fait travailler plein de muscles et dans ces cas-là, on parle d'équithérapie".
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Plus exotiques quant à eux, les dauphins sont aussi utilisés dans certaines thérapies, toujours selon cette spécialiste. Il existe une hypothèse selon laquelle les ultrasons que ces mammifères produisent auraient des effets positifs sur l’Homme, et permettraient notamment la production d’endorphines.
Cette thérapie n'a pas vraiment de contre-indications. Si ce n'est de bien choisir l'animal. A savoir ne pas avoir recours à un chien si vous avez la phobie des chiens, ou d'éviter les chats si vous êtes allergiques à leurs poils."