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Qu'est-ce que le blues du dimanche après-midi (et comment l'éviter) ?

Eve Roger - Mis à jour le . 1 min

Le cafard qui survient le dimanche après-midi n'est pas seulement lié à la perspective de la reprise du travail ou de l'école, mais à une période d'inactivité qui pousse à l'introspection, selon le professeur de philosophie Gilles Vervisch. 

Peut-être connaissez-vous ce sentiment étrange, le dimanche après-midi, entre 16 et 18 heures. Un sentiment de temps suspendu, un flottement, pendant lequel on ne sait pas trop quoi faire. Il n'y a plus le temps de se lancer dans un projet. Alors, on en est là, entre ennui, déprime et angoisse. Mais de quoi s'agit-il exactement ? 

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Le seul moment de la semaine où l'on est confronté à soi-même 

Beaucoup imaginent que le cafard est lié au retour au travail (ou à l'école) le lundi : on n'a plus la perspective des réjouissances du week-end, celle qui nous met de bonne humeur le vendredi soir. Le dimanche matin, cela va encore parce qu'il y a le dimanche après-midi. Mais à 16 heures, c'est terminé. On n'a plus d'horizon que le retour à l'école ou au boulot, d'où l'angoisse. Mais cette explication est en réalité un peu simpliste. 

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Le professeur de philosophie Gilles Vervisch, auteur de Comment échapper à l'ennui du dimanche après-midi (Ed. Flammarion), explique ainsi que ce blues est beaucoup plus profond que la simple angoisse du début de la semaine qui s'annonce. C'est en fait le seul petit moment de la semaine où on se retrouve confronté à soi même. "Le dimanche après midi, c'est ce moment de pause entre les activités du samedi et le travail de la semaine. On n'est pas tout à fait occupé. C'est une sorte de suspension où, enfin, on pourrait prendre du temps à réfléchir un peu au sens de sa vie", détaillle-t-il au micro d'Europe 1.

 

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S'interroger sur le sens de sa vie

"J'ai le cafard. Pourquoi j'ai le cafard ? Parce que je suis en train de me demander si tout ce que je fais toute la semaine, du matin au soir, a vraiment du sens, un intérêt", illustre encore Gilles Vervisch. "Se demander finalement ce que je fais là, en général dans la vie." Deux solutions s'offrent alors : s'occuper pour oublier son spleen, en regardant des séries, par exemple. Ou alors, faire fructifier ce moment là en faisant de la musique ou en allant courir ou nager, parce que ce sont des moments où la pensée se libère. Et si on devient créatif, ne pas hésiter à écrire.