La réforme des retraites est dans le collimateur des syndicats. Transports ferroviaires et aériens, pétrole, dockers, fonction publique...tous les secteurs sont dans les starting-blocks avant la grève du 19 janvier. Les syndicats appellent à un jeudi noir et menacent de paralyser le pays. L'occasion de faire un point sur le droit de grève, que dit-il exactement ?
Un droit protégé par la Constitution
En France, le droit de grève est protégé par la Constitution. Il permet aux salariés, s'ils sont au moins deux dans l’entreprise, de cesser le travail, pour soutenir des revendications professionnelles. Le salarié ne peut donc être sanctionné s'il fait grève mais aucun salaire ne lui est versé. Le droit de grève s’applique aussi bien au secteur privé qu’au secteur public, à l’exception de certaines professions comme les militaires ou les policiers.
Une différence entre les salariés du privé et les fonctionnaires
Autre différence notable, les salariés du privé peuvent se mettre en grève à tout moment alors que les fonctionnaires, eux, doivent respecter un préavis de cinq jours. L'objectif : se mettre à la table des négociations. Enfin, si la grève porte atteinte à la continuité d’un service essentiel ou aux besoins de la population, l'État, peut réquisitionner des salariés grévistes, comme c'est le cas pour les raffineries ou les moyens de transport. La Première ministre Elisabeth Borne avait d'ailleurs lancée une procédure de réquisition en octobre dernier des personnels d'Esso-ExxonMobil, lors de la grève des raffineries.