Réchauffement climatique : en Bretagne, l’avenir et les futurs vignobles en préparation
Alors que la Bretagne, par son climat réputé plus doux qu'ailleurs, est l'une des destinations les plus prisées cet été des vacanciers, le réchauffement climatique amène avec lui de fortes chaleurs et un bel ensoleillement dans la région. Avec ce nouveau climat, une filière viticole est en train de s'y constituer.
La Bretagne est l'une des destinations les plus prisées cet été des vacanciers pour son climat réputé plus doux qu'ailleurs. Mais avec le réchauffement climatique , la région connaît aussi de fortes chaleurs et un bel ensoleillement, à tel point qu'une filière viticole est en train de s'y constituer. À Auray, dans le Morbihan, il existe même un centre de formation pour les futurs vignerons.
"Une vraie dynamique en Bretagne"
"Sur ma gauche, j'ai du chardonnay, et sur la droite, du souvignier gris", indique Aurélien Berthou, viticulteur. Des grappes de raison des deux côtés donc et juste en contrebas, quelques mâts de bateaux, c'est le petit port de Saint-Goustan. "Là, on est ouvert sur la mer. C'est un cadre sympathique", assure-t-il au micro d'Europe 1. Sympathique et surtout idéal pour produire du vin comme il le fait à Auray. "On a à peu près dans le Morbihan, les températures que l'on avait dans le Pays nantais ou en Anjou il y a une trentaine d'années, où on faisait déjà du vin. Il y a une vraie dynamique en Bretagne, mais il faut être formé", souligne le viticulteur.
>> LIRE AUSSI - Une start-up a trouvé une solution pour remplacer l'utilisation des pesticides sur les vignes
Et c'est justement ce que propose le lycée Kerplouz, également à Auray : un cursus viticole unique dans toute la région, suivi par une dizaine d'étudiants. Il y a deux ans, le directeur Jérôme Schreiber a voulu contribuer à la naissance d'une nouvelle filière vin en Bretagne. "On peut avoir des amoureux de la vigne qui, jusqu'à présent, pouvaient aller se former ailleurs et puis qui se rendent compte qu'il y a une formation à côté de chez eux", se réjouit-il. Et à côté, il y a déjà une trentaine de producteurs qui se partagent à peine plus de 100 hectares dans toute la Bretagne. Une goutte d'eau, ou plutôt de vin ici, comparé par exemple aux 240.000 hectares au Languedoc-Roussillon, la région viticole la plus importante en France.