Le week-end du 8-9 juillet s'annonce très chaud. Et la nature est la première à subir les conséquences du réchauffement climatique. Dans les Vosges, la cueillette de l'arnica, une plante particulièrement utilisée dans l'industrie pharmaceutique, a été interdite cet été. Trop fragilisée par la chaleur et l'absence de pluie, le site de récolte a suspendu ses activités pour la deuxième année consécutive alors que le monde a connu son mois de juin le plus chaud jamais enregistré. Dominique Peduzzi, membre du comité de pilotage de l'arnica, explique au micro d'Europe 1 les causes de ce phénomène.
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Le climat, grand responsable depuis cinq ans
"On n'a pas eu d'hiver, il y a eu très peu de neige. À certains endroits, on a eu du mal à avoir un mètre. Quand il fait froid et que le manteau neigeux n'est pas assez épais, les terres gèlent. Donc sur les végétaux, ça a une conséquence. Puis on a eu un printemps très sec et l'arnica est sensible à ça. Ça fait cinq ans que le climat nous porte à réduire considérablement la cueillette", déplore-t-il. Il y a encore quelques années, il s'agissait du plus grand site de récolte d'arnica d'Europe, avec près de dix tonnes de fleurs par an.
Ces fleurs rencontrent notamment un grand succès dans le monde de la cosmétique. La marque Weleda, qui vend des produits bios et naturels, est contrainte de trouver une autre solution que l'arnica. "On a sélectionné un autre fournisseur dans le Massif central. On est les numéros un sur l'huile à l'arnica donc il faut qu'on puisse assurer sur le marché", explique le PDG de l'entreprise, Ludovic Rassat. À savoir que la petite fleur jaune représente 20% du chiffre d'affaires de Weleda.