Mis en examen pour viols, Tariq Ramadan a refusé jeudi d'être extrait de sa prison de Fleury-Mérogis pour comparaître devant la cour d'appel de Paris qui doit se prononcer sur son maintien ou non en détention.
Une ambulance obtenue la semaine dernière. Aucune précision n'a été apportée sur son refus de comparaître. L'intellectuel musulman suisse, qui conteste les accusations portées par deux femmes en France contre lui, avait obtenu une ambulance pour se présenter la semaine dernière devant la chambre de l'instruction, chargée d'examiner à huis clos le recours qu'il a formé contre sa détention.
L'état de santé "compatible" avec la détention. Les juges avaient alors ordonné une expertise médicale et renvoyé leur décision à jeudi. Pour contester cette incarcération, Tariq Ramadan avait notamment fourni des certificats établis à Londres et à Genève faisant état d'une sclérose en plaques et d'une neuropathie (affection de nerfs moteurs et sensitifs). Mais l'expertise médicale judiciaire les a contestés et a jugé l'état de santé du théologien "compatible" avec une détention provisoire.