Fini les dépenses superflues ! Le Premier ministre Edouard Philippe et la ministre de la Santé Agnès Buzyn se rendent mardi matin dans un hôpital du Val-d'Oise, à Eaubonne, pour présenter leur "plan de transformation du système de santé". Ils veulent lancer plusieurs chantiers destinés à améliorer la manière dont les Français se font soigner, à la fois par les médecins en ville et à l'hôpital. Et le coût des soins devrait être au cœur de cette réforme.
Des actes médicaux inutiles ? Le premier chantier que veut mettre en place l'exécutif est celui de la lutte contre les actes inutiles : 30% des dépenses de l'Assurance maladie ne sont pas pertinentes, assure la ministre de la Santé, soit l'équivalent de 50 milliards d'euros par an. On parle de radios, de scanners ou d'IRM en doublon, mais aussi d'opérations chirurgicales superflues : césariennes, pontages coronariens ou même ablation du sein lors d'un cancer.
Casser la logique du chiffre. La nécessité pour les hôpitaux de faire du chiffre pour maintenir leur budget est désormais remise en cause car aujourd'hui, plus il opère, plus l'établissement gagne de l'argent. Une dérive avec laquelle le gouvernement veut en finir. Pour y parvenir, une feuille de route par pathologie doit être mise en place, avec un référentiel de bonnes pratiques auquel tout le monde devra se conformer.
Un système de forfait par pathologie. Cette feuille de route pourrait correspondre à un forfait. Pour une opération de la hanche par exemple, il pourrait y avoir un rendez-vous avant l'opération, et deux rendez-vous post-opératoires, comme pour le suivi d'une grossesse où trois échographies sont remboursées. Si les patients veulent davantage de consultations, ils devraient avoir à les payer de leur poche.