Les auto-écoles, qui manifestaient lundi contre la réforme de l'examen du code de la route, ont obtenu un report de deux semaines de son application. Reçu au ministère de l'Intérieur, le Conseil national des professions de l'automobile (CNPA), le premier syndicat du secteur à l'origine de la mobilisation, a obtenu un report "jusqu'à début mai" de l'entrée en vigueur du nouvel examen, au lieu du 18 avril, a annoncé le responsable de la branche éducation routière du CNPA, Patrice Bessone. "On nous a dit que notre demande sera transmise au ministre. Rien n'est fermé sur le sujet, et nous allons continuer à mener des mobilisations en région", a indiqué Patrice Bessone, sorti avec un sentiment "mitigé" de son entrevue à Beauvau.
Une entrée en vigueur souhaitée pour septembre. Les rassemblements, qui ont regroupé plusieurs centaines de moniteurs d'auto-écoles à Paris et en province, devaient se disperser en fin de journée. Les manifestants réclamaient une entrée en vigueur en septembre afin de pouvoir se préparer au mieux à la nouvelle épreuve. Les deux autres syndicats de la profession étaient, eux, satisfaits de la date du 18 avril. Alors que la profession est concurrencée par les auto-écoles en ligne, le CNPA affirme toutefois avoir obtenu de l'Intérieur des garanties sur l'instauration d'une plateforme réservée aux auto-écoles pour inscrire leurs candidats à l'examen ainsi que le maintien de l'obligation de détenir un local de 25 m2 minimum.
Réduire de moitié les délais de passage du permis. Les moniteurs pourront également visionner "un certain nombre" des 1.000 nouvelles questions de l'examen (contre 700 actuellement) qui comporte des thèmes nouveaux, comme les premiers secours et l'écologie, et pour la première fois des vidéos. Ce nouvel examen s'inscrit dans le cadre de la réforme du permis de conduire présentée il y a plusieurs mois afin de réduire les délais de passage du permis à 45 jours, soit la moitié du temps moyen d'attente aujourd'hui qui atteint jusqu'à six mois dans certaines régions.